plaqueFamille d'ALBERTAS 


       La famille d’ALBERTAS, originaire d’Albe en Italie, vient s’installer dans la région d’Apt en 1360.

portrait JBAElle a donné des officiers de terre et de mer, des capitaines de vaisseau, des conseillers et des présidents en la Cour des comptes d’Aix-en-Provence, des gentilshommes de la Chambre du roi, un pair de France sous la Restauration et depuis 1617 treize chevaliers de Malte. 

 Elle était représentée à la fin du 18ème siècle par Jean-Baptiste d’ALBERTAS, premier président en la Cour des comptes, aides et finances de Provence. Il connut une fin tragique, assassiné par Anicet MARTEL le 14 juillet 1790, pendant la fête de la Fédération. 

Son fils Jean-Baptiste Suzanne d’ALBERTAS, était en 1789 premier président de la Cour des comptes de Provence. A la Restauration, le roi LOUIS XVIII le nomma Préfet des Bouches-du-Rhône. Le  17 août 1815 il devint Pair de France. Il décéda le 3 septembre 1829, mais les événements de 1830 ont empêché sa pairie de passer à son héritier.


Jean-Baptiste d’ALBERTAS

Jean-Baptiste d’ALBERTAS, après avoir résigné sa charge à son fils Jean-Baptiste Suzanne d’ALBERTAS en 1775,  jouissait en paix des douceurs de la vie et d’une considération justement méritée, lorsque la Révolution éclata. Il fut l’un des premiers gentilshommes possédant fief qui, aux Etats généraux de Provence tenus à Aix au commencement de 1789, fit volontairement le sacrifice des privilèges pécuniaires dont jouissaient ses nobles terres et il signala par de nombreux actes de bienfaisance son désir de maintenir la paix publique.

blason Le 14 juillet 1790, jour mémorable de la Fédération qu’on célébrait dans toute la France, il partageait l’allégresse générale dans son parc de Gémenos, se mêlant familièrement à ses anciens vassaux, lorsqu’un monstre s’approcha de lui et le perça d’un coup de couteau, qui l’étendit mort sur place.

Les repas, les jeux et les danses furent interrompus à l’instant et le lâche auteur de cet assassinat, Anicet MARTEL, fut arrêté et conduit à Aix, où il ne tarda pas à expier son crime sur l’échafaud. Par arrêt du Parlement il fut roué vif le 2 août suivant.

(Roux-Alpheran- « les rues d’Aix » – tome 1 page 55)



GENEALOGIE de la famille d’ALBERTAS 

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LA PLACE D’ALBERTAS


Sur l’emplacement de la place d’ALBERTAS au 16ième siècle, Jean AGAR conseiller au Parlement d’Aix, habitait une maison qui fut rachetée par les PAULHE, une famille marseillaise qui la revendit aux d’ALBERTAS.

En 1724, Henry-Raynaud d’ALBERTAS, premier président de la Cour des comptes, entreprit la construction du superbe hôtel. Il en charge Laurent VALLON architecte de la ville. Pour dégager les abords il achète de 1735 à 1741 les maisons d’en face et les fait démolir (il en eut l’autorisation par deux délibérations en 1730 et 1733). 

Son fils et successeur Jean-Baptiste d’ALBERTAS, en 1745-1746, acheva la bâtisse et fit construire au devant la jolie place en forme de fer-à-cheval qui porte son nom, ornée de maisons d’une élégante symétrie. L’aménagement de cette place conçue selon la mode parisienne des places royales (seul exemple d’urbanisme public réalisé par un particulier) a été confié à Georges VALLON qui succédé à son père comme architecte communal. 

En 1912 une fontaine a été ajoutée au centre de la place, réalisée par les élèves de l’ENSAM.

Depuis 2000, la place d’ALBERTAS est classée « Monument Historique ».


jardins  
   
   
   
   
   
   
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LES JARDINS D’ALBERTAS
 

Ils sont situés en bordure de la nationale 8, ancienne route royale de Marseille à Aix, un pavillon de chasse édifié sous Louis XIII s’élève au dessus d’une terrasse. En 1751, Jean-Baptiste d’ALBERTAS, fit le projet de construire un château dominant un vallon ombragé alimenté par des sources vives. Le château ne fut jamais construit mais un jardin à la française fut crée, inspiré par Lenôtre, avec statues, escaliers, bassins et fontaines. L’assassinat de J.Baptiste d’ALBERTAS le 14 juillet 1790, mit fin au projet de construction. Restés dans la famille, les jardins ont été restaurés depuis 1949. Ils sont aujourd’hui classés « Monuments Historiques ».

LE CHATEAU DE GEMENOS 

Il fut construit entre 1579 et 1590, agrandi en 1629 par l’adjonction de quatre tours d’angle. Le château se trouvait à l’époque des Marquis d’ALBERTAS au cœur d’un grand domaine constitué de jardins, parcs et diverses résidences.
    En 1673 Pierre d’ALBERTAS signale que son château a brûlé. En 1746 le marquis fait réaménager le bâtiment. A la Révolution française les toitures sont fort endommagées.
    Le château est restauré en 1837, mis aux enchères et racheté en  1857 par le marquis J-Paul de TRESSEMANNES-SIMIANE.
Aujourd’hui il est le siège de l’hôtel de ville de Gèmenos.


UN AMOUR DE CASANOVA 


A l’automne 1749, près de Bologne, Casanova rencontre une mystérieuse provençale qui sera plus tard sa plus romanesque aventure. « Henriette » disparaît après quelques mois de passion commune.

En mai 1763, le vénitien s’arrête, de nuit, suite à un accident de carrosse, au château d’ALBERTAS à Bouc, où il croise sans le savoir, « Henriette » qui, voilée ne se découvre que plus tard en lui envoyant un bref message. Il tentera en vain de la revoir.

Des recherches récentes permettent de penser qu’il s’agissait de Marie-Anne d’ALBERTAS, épouse de François BOUGEREL de FONTIENNE, conseiller du Roy en la cour des comptes de Provence que présidait alors, Jean-Baptiste d’ALBERTAS.


Titres de la famille d’ALBERTAS
SEIGNEURS DE
Villecroze (Var)
St-Chamas (Bouches du Rhône)
Confoux (Bouches du Rhône)
St-Paul de Fougassin
Gemenos
Le Tholonet
Roquefort la Bédoule
Ners (aujourd’hui Allauch)
Dauphin (canton de Forcalquier)
St-Maime
Aubenas (Alpes de haute Provence)
Pechauris (Peypin – Bouches du Rhône)
Barons de Dauphin et St-Maime
Comtes de Ners
Marquis de Bouc


LEURS DOMAINES ET CHATEAUX
Gémenos
Bouc-Bel-Air
Meyrargues
Aix-en-Provence
Marseille (rue francis Davso)
Apt

SOURCES UTILISEES

Luc ANTONINI  - Les d’ALBERTAS une grande famille provençale (Volume I)
Véronique ADAM – Les constructions des d’ALBERTAS au XVIIIe siècle en Provence
Mémoires de Casanova (recherches de M.H.WATZLAWICK – 1993)
ROUX-ALPHERAN – « les rues d’Aix »

Réalisation : Jacqueline ANDRE

Activités de l'antenne aixoise de l'AG.13
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