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Toussaint Bernard EMERIC

dit EMERIC-DAVID

 
   

plaque 2

(1755 - 1839)

Maire d'Aix en Provence

Député des Bouches du Rhône




Issu d’une vieille famille aixoise du côté de sa mère- ses oncles étaient imprimeurs du Roi et du Parlement-, il fit des études de droit et obtint avant vingt ans le titre de docteur. Il devint ensuite successivement avocat, imprimeur, maire de sa ville natale, commerçant, et enfin député des Bouches du Rhône de 1809 à 1815.

portraitMuni de son diplôme de doctorat, Emeric se rendit à Paris pour s’y préparer à la carrière juridique. Mais, comme il n’avait pas de goût pour le barreau, il quitta la capitale pour parcourir l’Italie. Il séjourna assez longtemps à Florence et à Rome, étudiant les chefs-d’œuvre de l’antiquité et des grandes époques de l’art moderne. L’état de santé de sa mère le ramena à Aix où il exerça jusqu’en 1787 sa profession d’avocat.

A cette époque, avec son cousin Gibelin-David, il succéda comme imprimeur du Roi et du Parlement à leur oncle Antoine David, le distingué arboriculteur.

Emeric-David, comme la plupart des bourgeois d’alors, n’était nullement hostile aux idées nouvelles : il accepta de faire partie de la Municipalité élue en 1790 et même d’être maire l’année d’après. Les circonstances étaient difficiles. Ses hautes qualités de maire lui valurent des sympathies, mais il n’arriva pas à calmer les passions et se retira à Paris. L’année suivante, il fut l’objet de mandats d’arrêt sous l’inculpation de modérantisme, et dut se cacher dans la forêt de Bondy.

Après Thermidor, il reparut dans la capitale et, dès 1796 , donna son premier ouvrage d’art, où il demandait la création d’un musée des artistes vivants et d’un autre destiné à recueillir les inventions contemporaines, première idée du Conservatoire des Arts et Métiers. Peu après, il obtenait le prix de l’Institut pour son mémoire sur la question mise au concours : Quelles ont été les causes de la perfection de la sculpture antique, etc. Son ami, le  statuaire Giraud  qui lui avait fourni des documents techniques en réclama la moitié, d’où polémique et brouille définitive entre les deux hommes.
En 1807, Emeric David obtenait un nouveau prix de l’Académie de Marseille pour son Eloge de Puget.

Deux ans plus tard, les électeurs des Bouches du Rhône le désignèrent comme candidat au Corps Législatif. Le nouveau représentant devait rester sept ans à la Chambre. Au cours de son mandat, il s’occupa plus souvent de questions économiques ou juridiques que de Beaux Arts.  Cependant, il n’abandonna pas ses travaux, puisqu’à cette époque il collabora au Musée Napoléon et remporta avec son Eloge de Poussin le prix de la Société philotechnique de Paris (1812) . Il présenta à ses collègues du Corps Législatif, en mars 1813, son premier Discours Historique sur la Peinture Moderne. Ce n’est qu’à partir de la Restauration qu’il put se livrer sans contrainte à ses travaux favoris.

Economiste remarquable, il prit part aux discussions sur la pétition des Manufacturiers de coton, sur les fers étrangers, réclama après la chute de l’Empereur contre le maintien des Droits Réunis sous un autre nom, et, en décembre 1814, demanda le rétablissement de la franchise du Port de Marseille.
Il rentra dans la vie privée aux Cent jours et ne fit plus partie des Assemblées Parlementaires à partir de la Chambre Introuvable.

Il fut élu membre de l’Académie des Inscriptions en 1816 et apporta un concours actif pendant les premières années à la partie artistique du Moniteur. Son entrée à la Commission de l’Histoire littéraire de la France, nous a valu de nombreuses notices sur les Troubadours. Ensuite parut sa série d’ouvrages sur la mythologie grecque.

Frappé d’une hémiplégie du côté droit en 1837, à l’âge de 82 ans, il  continua à travailler, dictant ses œuvres à ses enfants jusqu’à ce qu’une seconde attaque l’emportât en 1839.

RUE EMERIC-DAVID : Anciennement dénommée rue du Grand Boulevard ou Rue de la Plate Forme, elle relie la Place des Prêcheurs à la Place Miollis (anciennement de la Plate Forme). C'est dans sa séance du 24 Juillet 1879 que le Conseil Municipal d'Aix a décidé de remplacer l'appellation de "Rue du Grand Boulevard"  par Rue Emeric-David où l'ancien maire et député était né en 1715.
Dans cette rue se trouve de nombreux hôtels particuliers construits lors de la création du septième agrandissement dit de Ville-Neuve et notamment l'Hôtel de Carcès construits en 1586.



GENEALOGIE

Toussaint EMERIC fit ajouter le nom de DAVID à son patronyme
.
arbre
AN

    


AM


AD



Sources : Archives Départementales des Bouches du Rhône – Bibliothèque Méjanes
Panneau réalisé par  Jacques CARDON




Activités de l'antenne aixoise de l'AG.13


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