La rue Fabrot
Anciennement Rue des Grands Carmes – Décret du 30 novembre 1894 (D.1 – Art. 32)
Sa vie.
La famille Fabrot, fuyant les persécutions des Calvinistes
de la ville de Nîmes pendant les guerres civiles,
s’était installée à Aix où naquit, le
15 septembre 1582, Charles Annibal.
Au cours de ses études il se montre très doué, il
apprend les langues orientales, le Grec et le Latin et le Droit. En
1602, il est Docteur en Droit.
Charles Annibal Fabrot se marie en 1604 avec Marguerite Laugier, native de Manosque (04) suivant contrat de mariage du 12 Octobre 1604.
Ses amis étaient Nicolas Peiresc (il a entretenu avec lui une correspondance régulière, conservée par la bibliothèque Méjanes et qui a été numérisée) et Guillaume du Vair.
En 1609 Il obtient une chaire de Professeur à
l’Université de la ville d’Aix. Il exerce aussi la
profession d’avocat au Parlement.
Sa
profonde érudition et ses vastes connaissances dans la
jurisprudence civile et canonique attirèrent l’attention
et l’estime de Nicolas-Claude Fabri de Peiresc qui devint son
ami, celle du Chancelier Pierre Séguier ainsi que celle du
Président Guillaume du Vair (Garde des Sceaux), ce dernier
le fit venir à Paris et lui confia diverses tâches.
En 1621, après la mort de Guillaume du Vair, Fabrot revint
à l’Université d’Aix et devient second puis
premier professeur de droit. Il a été doyen de cette
Université.
Durant toute sa vie Charles Annibal Fabrot accomplit un travail immense
de traduction de textes anciens et notamment de droit.
Plusieurs de ses ouvrages peuvent être consultés à bibliothèque Méjanes d'Aix en provence.
Il mourut le 16
janvier 1659 (il avait 78 ans) et fut inhumé en
l’église de Saint Germain l’Auxerrois qui
était sa paroisse.
Il laissa un fils, prénommé Guillaume, qui sera
Conseiller à la Cour des Comptes.
SES
PRINCIPALES OEUVRES LITTERAIRES.
Fabrot a traduit l’ouvrage de Solery (ou Solier) sur les
antiquités de Provence imprimé en 1615 sous le
titre : Antiquités de la Ville de Marseille - où il
est traité de l’ancienne république des marseillais.
En 1637 il fait imprimer à Paris des notes sur les Institutes de Justinien.
Il
travaille ensuite sur les Basiliques (collection de lois romaines)
En 1647, au terme d’un travail considérable, il publia
à Paris son oeuvre en 7 volumes.
Fabrot publia aussi en 1649 :
* des oeuvres de : Cédrénus, d’Anastase le
Bibliothècaire, des Institutes de Simocarte Théophile,
enrichies de notes et de dissertations.
Travailleur
infatigable, Fabrot écrivit divers ouvrages comme
des :
* Observations sur le Code Théodosien,
* Un traité contre Saumaise sur l’usure,
* Quelques maximes de droit sur Théodore Balsamon,
* Sur l’Histoire Ecclésiastique, sur les Papes,
* Plusieurs traités particuliers sur diverses matières de
droit.
En 1652 Fabrot entreprit la révision des oeuvres de Jacques
Cujas, il les corrigea et les fit éditer en 1658. Il mit
tant d’ardeur à cette tâche qu’il tomba malade
et ne s’en remis pas.
On trouva dans ses papiers des notes sur Aulu - Gelle et le recueil des
ordonnances ou constitutions ecclésiastiques qui n’avaient
pas encore été publiées en grec.