plaque rue richelme


Marie Rose RICHELME

(1836 - 1902)


Donatrice





arbre richelme   



Marie Rose Virginie Richelme est née à Aix le 14 Août 1836, Rue du Bœuf, (aujourd’hui Rue Fernand Dol), fille de Richelme Jean Pierre Marius, peseur public, et de Gautier Anne Marie.

Elle était la nièce de l’artiste lyrique Louis Ferdinand Richelme qui a eu son heure de gloire au début du 19ème siècle : doté d’une voix remarquable, il chantait à l’Opéra de Marseille et dans toute la France.

Elle avait vingt ans, lorsqu’elle épousa à Aix, le 23 juin 1857, Noël Millault.

A son décès, le 13 mars 1902, elle était domiciliée : Chemin du Petit Barthélémy à Aix.

Le couple n’aura pas d’enfant.

 

acte naissance
  
Par testament du 14 mai 1901, passé par devant Maître Mouravit, notaire, 
 Marie Rose Richelme a légué à la ville d’Aix la Villa Richelme :

"Je lègue à la ville d'Aix, ma ville natale, ma campagne dite
Villa Richelme, terroir d'Aix, Quartier du Pigonnet,
je désire qu'elle y installe un musée de telle nature qu'elle avisera et de préférence de peinture ou de dessin qui sera appelé Musée Richelme."





  
                                        
 acte décès

testament

                                    
         

LEGS RICHELME

Les biens légués sont constitués d’une propriété d’environ 5 ha  (dont 4 ha ½ de terrains agricoles) quartier du Pigonnet, cadastré Section J 4 – N° 935 à 942. Outre la villa de deux étages sur rez-de-chaussée existent deux autres bâtiments à usage agricole.

En 1904, lors de l’acceptation du legs, le maire est Joseph Cabassol. Le décret du 12 avril 1904 autorisant la ville à accepter le legs est rédigé de telle sorte que le légataire universel M. Sylvain Giraud, exige l’installation d’un musée.

La création d’un musée de peinture ou de dessin  ne semble pas envisageable compte tenu de l’éloignement du centre ville et de l’absence de voie d’accès direct à la villa.
M. Sylvain Giraud s’impatiente et attaque en justice la Ville d’Aix en octobre 1909.

La municipalité installe dans les bâtiments un musée agricole, les terrains environnants  serviront pour expérimenter des semences et autres méthodes de cultures. Survient la guerre de 1914-1918.

Un procès est engagé en 1927.  M. Giraud assigne la ville en révocation du legs pour inexécution des charges. M. Giraud décède en cours de procès. Le 7 mars 1928, le Tribunal Civil donne gain de cause à la ville en constatant que la testatrice a exprimé un vœu et n’a nullement imposé la création d’un musée.

La Municipalité décide de transiger avec les hoirs Giraud. Elle doit faire construire un abattoir et les terrains conviendraient parfaitement car situés à proximité de la voie ferrée.

Un accord intervient. La ville rétrocède l’ensemble des constructions et une portion de terrain attenant, le tout représentant le tiers de la propriété. L’accord sera concrétisé en décembre 1929 par la Municipalité Jourdan.

                                                               

 

plan

Situation de la propriété dite  "Villa Richelme"  et  destination donnée aux biens légués


Nous sommes au début du XX° siècle. La ville d’Aix compte en 1901
      ==>  29 418 habitants.
En 1931, la population sera de
      ==>   38 332 habitants .

       
Le Quartier du Pigonnet est en campagne. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on y a construit, longeant la route de Marseille, un asile d’aliénés (aujourd’hui Hôpital Montperrin). 

Proche de ce quartier excentrique de  la ville se sont installés des usines et des établissements industriels notamment :

* les usines métallurgiques Célestin Coq & Cie,
* les fonderies Gueydan,
* la Manufacture d’allumettes,
* l’usine des lampes,
* une blanchisserie modèle,
* les Etablissements Lieutard & Cie.

Aix en 1929 compte déjà cinq musées importants, et la villa Richelme, loin du centre ville, n’est pas le lieu idéal pour la construction d’un nouveau musée. L’idée de construire un abattoir dans cette zone, qui est en fait  la première zone industrielle de notre ville, semble bonne et justifie cette transaction avantageuse pour les héritiers.
Les abattoirs n’existent plus….
L’autoroute traverse la propriété…
Nous avons à la place, construit au début du 21ème siècle, le Pasino.



Délibération du Conseil Municipal du 11 Décembre 1929 :
« Le chemin d’intérêt communal N°13, situé dans le quartier des biens légués portera le nom de Richelme »



Réunion plénière du Conseil Municipal du 23 mars 1930.
(après l’aboutissement de la transaction avec les héritiers)
« Etant donné le peu d’importance du chemin vicinal N°13 et son éloignement de la ville, pour honorer davantage la mémoire de cette généreuse donatrice, il est décidé de donner le nom de Richelme à la place dénommée Place aux Herbes. »



Sources : Archives Communales : Délibérations – Dossier legs – Etat Civil
Bibliothèque Méjanes : Diverses revues et notamment brochure de F. Vidal
Internet : Plan tiré de l'ouvrage de Philippe Vaudour "Espace communal et pouvoirs municipaux à Aix-en-Provence de 1857 à 1930", in Rives nord-méditerranéennes, 2ème série, n°4, 2000, p.85-96.
Recherches, Photos et Réalisation du Panneau : Huguette GARRIDO (JDP 2007)


Activités de l'antenne aixoise de l'AG.13


poster Richelme




Retour à la liste alphabétique

Vers le plan d'Aix en Provence

Retour à l'accueil





Panneau de l'exposition





Retour haut de page